Huile de palme. Une stratégie pour booster la production

5 juillet 2018

À terme, elle devrait tripler le rendement à l’hectare du Cameroun.

Pour le compte de l’année en cours, le gouvernement a autorisé des importations d’huile de palme brute, d’un volume global de 100 000 tonnes. L’objectif est de combler le déficit entre la production locale (environ 230 mille tonnes) et la demande (estimée à 325000 tonnes). Pour l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), ce déficit atteindrait même désormais 130 000 tonnes par an. Ceci, notamment à cause de l’accélération des investissements dans le raffinage. Trois raffineurs ont en effet récemment investi 30 milliards de francs CFA pour augmenter leurs capacités de production alors que la production locale d’huile de palme brute stagne. Pour combler le gap, le Cameroun peaufine sa stratégie de développement durable de la chaîne de valeurs palmier à huile. Un atelier de consolidation technique de ladite stratégie s’est d’ailleurs tenu le 29 juin dernier sous la présidence du ministre de l’Agriculture et du Développement rurale (Minader), Henri Eyebe Ayissi.

Néanmoins, on sait déjà que cette action va s’articuler autour de quatre axes. Il s’agit tout d’abord de moderniser les exploitations, de développer les filières de production et d’améliorer de la mise sur le marché des produits. Ensuite, il y a le développement et la modernisation des infrastructures rurales, la facilitation de l’accès aux facteurs de production, au financement et à l’assurance de même que l’aménagement, l’attribution équitable et la gestion durable de l’espace rural des ressources naturelles et enfin l’encouragement des initiatives privées, l’amélioration de la gouvernance et du dispositif  institutionnel, le renforcement des capacités des acteurs. Il s’agit en somme de s’attaquer au contraintes majeures qui retardent le  développement du palmier à huile notamment la faible productivité des exploitations due à la faible utilisation des engrais, au vieillissement des plantations, à la faible productivité des huileries et des pressoirs artisanaux, le manque de main d’œuvre qualifiée et les changements climatiques.

Avec la mise en œuvre de la stratégie, le gouvernement expert améliorer le rendement du pays à l’hectare et booster ainsi la production locale. Selon le Minader, le Cameroun produit deux tonnes d’huile de palme brute par hectare. Il est question d’atteindre entre quatre et sept tonnes par hectare et par an, afin de hisser le rendement national d’huile de palme au niveau de celui des grands pays producteurs d’Asie et d’Afrique. Dans la même dynamique, un accord a été signé avec l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) en vue de produire du matériel végétal et des semences de qualité et en quantité suffisante pour alimenter les producteurs.

Cameroon-report.com, Pierre Ngom

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