Nutella, arrêtons d’en faire toute une tartine !

2 septembre 2016

L’huile de palme a mauvaise presse. Considérée par certains comme un poison, elle fait l’objet d’une véritable chasse aux sorcières depuis quelques années. Le Sénat a tout d’abord adopté un amendement (surnommé “amendement Nutella”) — finalement repoussé par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale — visant à tripler la taxe sur ce produit. Et comme si cela ne suffisait pas, notre ministre de l’Environnement a ensuite annoncé souhaiter, tout bonnement, l’interdire.

Pourquoi donc une telle diabolisation ? Depuis quarante ans, la consommation mondiale d’huile de palme (considérée comme une “bonne graisse”, car végétale) double tous les dix ans. Et chaque semaine, pour satisfaire l’industrie agroalimentaire mondiale assoiffée d’huile de palme, 250 000 hectares de forêts disparaissent. Cette huile a des propriétés physico-chimiques particulièrement intéressantes : elle est très stable à l’oxydation et au chauffage et son point de fusion est élevé. Petit à petit, elle a donc pris une place croissante dans notre alimentation. C’est bien sûr sa teneur élevée en acides gras saturés qui a contribué à noircir le tableau. Ceuxci sont considérés comme mauvais. Pourtant, l’abandonner conduirait à avoir recours, de façon inappropriée et franchement nuisible à la santé, aux matières grasses végétales partiellement hydrogénées.

Au-delà des aspects économiques, la production d’huile de palme a des conséquences importantes en termes de déforestation. La production demande toutefois moins de surface que d’autres huiles, telle celle de soja. Du fait de ce rendement supérieur, l’huile de palme est moins onéreuse. Mais surtout, la capacité annuelle de stockage de dioxyde de carbone d’une plantation de palmiers à l’âge adulte est très élevée. Enfin, en Indonésie, le revenu créé par cette culture a contribué à la régression de la pauvreté et à l’émergence d’une classe moyenne rurale.

C’est ainsi qu’il faut encourager la certification pour une “huile de palme durable”, qui garantit la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité et le respect des employés.

Valeurs actuelles, Maud Fontenoy

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